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L’Église « Sf. Imparati Constantin si Elena »

 

En 1696, le prince Constantin Brâncoveanu par décret royal ordonnait la réalisation de plusieurs pompes d’eau pour une meilleure alimentation locale de l’eau de la partie « Munténie » de Focsani. Sur le lieu de la plus ancienne fontaine construite par le décret de 1696, le commandant de troupes Robescu Costache, en 1810, établit les fondements d’une église qui sera inscrite dans la mémoire de peuple de Focsani comme « L’église de Robescu », étant voisine au manoir de la noble famille de Robești.
Malgré le patronage de la famille Robescu, l’église a souffert plusieurs catastrophes qui ont détériorées son état, l’amenant sur le bord de la ruine à la fin du XIXe siècle. Parmi les catastrophes, rappelons: le tremblement de terre de 1838 qui a conduit au craquage du clocher, l’incendie de 1854 qui a enveloppé l’église et la maison associé, où il était stocké plusieurs objets de culte (la valeur de dégâts a atteint 50.000 lei) et des dommages causés par le tremblement de terre du novembre 1940.
En 1893, l’église était en ruines, raison pour laquelle, Iancu C. Robescu (le petit-fils de la famille) fait l’église et ses annexes de la cour don à la Garnison Militaire de Focsani, avec le montant de 6.000 lei pour assurer les réparations. Au cadre du projet de réhabilitation, le Ministre de Guerre, à l’aide des montants acquis des donneurs, mais ainsi avec les efforts des militaires de la Garnison, refait les dégâts antérieurs en donnant une nouvelle vie à l’endroit de culte. Depuis 1893 au 1 Août 1948 (La Loi relative aux cultures abolit le Cercle Militaire) l’église a servi comme un lieu de culte pour la garnison.
Après le tremblement de terre de 1940, l’église a traversé une période difficile, étant donné que, entre 1941 et 1943 la Roumanie était en pleine guerre mondiale. Dans ce contexte, la réhabilitation de la chapelle militaire était due à de grands efforts déployés par les soldats de la garnison, mais surtout aux efforts du Commandant de la IVe Division - gen. Mihail Lascăr et au prêtre Theodore Gheorghiu. Le projet de réhabilitation a reconditionné les peintures et le décor gravement affecté, les travaux de réhabilitation étant surveillés par le prêtre Nicolae Bălănuță.
L’iconostase a été faite en 1855, en bois sculpté, ayant des icônes appliquées. L’auteur de ces peintures fut le peintre Basarab, lorsque le bord au-dessus des portes impériales portait la signature du peintre Romano. Les peintures réalisées entre les 1942-1943 ont été réalisées par le peintre A. Cantini de Focșani.
Dans sa longue vie, la chapelle militaire a assisté à des événements importants pour la ville de Focșani, l’église étant en 1832 parmi les premiers lieux de culte ayant reçu Général russe Pavel Kisellef à une messe officielle.
« Mardi matin, le 6 décembre, comme le Roi du jour a commencé sous le bleu du firmament de s’ériger, tous les troupes de rouges (russes) se sont amassées premièrement, tous ensemble, au-delà, à la queue leu leu, derrière les musiciens jusqu’à l’Église appelée « de Robescu », d’où sortant devant cette Église et à la queue et après donner voix trois fois et proférant « la haine … est partie, en s’éloignant ».
En outre, sous le toit de cette église sont arrivés les restes osseux de l’héroïne de Jiu et Muncelu, Ecaterina Teodoroiu, quand ils ont été transportés vers le lieu de naissance de l’héroïne, Tg. Jiu. À cette occasion, pendant trois jours, la ville de Focșani a rendu hommage à l'héroïne « étant considérée comme fille de Gorj et adoptive de Vrancea ».
Du point de vue structurel « Le plan de l’église a la forme d’un navire avec porche, pronaos, nef et autel, avec le clocher de pronaos, construit sous le niveau de la rue à 0,50 m.
Le pronaos abrite le tombeau de ses fondateurs couvert par une plaque de marbre et gravé avec le nom des décédés ainsi que des décorations florales. Les façades sont rythmées par des cadres rectangulaires séparées par des profilés plats de plâtre. L'entrée principale est marquée par un fronton triangulaire et de ornementation végétale. » (Le Patrimoine Culturel National Construit au département de Vrancea – Musée de Vrancea).